l’intelligence artificielle chez ‘vcp’ (1)
Pour ou contre l'art fait avec IA ?
En tant que vilains canards et puisque ... TOUT LE MONDE EST CONTRE,
on se devait d'être ...
pour ET contre !!!
D'entrée, pour le principe, c'est fait !!
Mais le mieux, c'est encore qu'y a aussi de bonnes raisons.
Précisons avant toute chose que tout contenu IA proposé à la vente chez nous à VCP
est toujours généré à partir du travail de nos artistes.
Autrement dit, on fait passer nos dessins, images, illustrations de base
par le logiciel IA.
Et on s'est aperçu que c'est loin d'être aussi sans effort que la rumeur le prétend.
Raison n°1 : (que l'on doit à la sémiologie)
Le binarisme ne permet pas de 'penser' (comprendre) correctement la vie.
Tout point de vue de type "Oui ou non", "pour ou contre",
est nécessairement 'faux' de façon générale et à plus forte raison
dans un contexte technologique, toujours perçu comme 'crescendo de progrès'.
C'est à dire, non pas, oui ou non, mais avant/après.
La technologie ne se dénie pas.
Par exemple durant le far-west,
les 1ers magasins qui suivaient la frontière avait contrôle et monopole total
des marchandises disponibles pour leur clients.
Prix, choix, qualité, etc..
Puis les catalogues de VPC, l'avènement du chemin de fer
et de meilleures structures de distributions, c'. à d. de la meilleure tech,
arrivent et les commerçants qui ont survécu sont ceux qui ont su s'adapter.
Par exemple, plutôt que de rejeter les catalogues
pour pouvoir continuer d'imposer localement ses propres prix de vente (marges),
le commerçant préféra se porter garant de la distribution
des commandes des catalogues en échange d'un pourcentage des ventes
(voir ou revoir Monsieur Oleson en pleine action dans LPMDLP).
Ou genre :
Quand les ordis ont déboulé, Herbert a imaginé qu'on finirait forcément
par les laisser nous remplacer pour l'exercice des tâches
et fonctions les plus stratégiques et vitales.
Quand Photoshop a déboulé, colère des artistes tradis non digitaux :
Ouais euh plus de boulot passkeuheu voleur de boulot, c'est de la m...
tout ça, tout ça !!
Quand la mode du speed painting a déboulé :
Wesh, les gars y savent même pas dessiner!
C'est que de l'aplat de volumes qui joue sur l'optique
(le biais de perception d'un oeil lisant toute image),
y a pas un trait exact dans toute l'image,
etc ...
Ils avaient bien raison tous ces grincheux.
Et pourtant le recul rend la chose évidente.
La technologie ne se dénie pas.
DONC : toute 'solution' valide implique de trouver
la juste utilité tout comme le juste emploi de la dite tech.
Raison n°2 :
L'exploitation technologique est ... économique.
Et l'économie c'est comme du savon.
Les bulles ne se font pas concurrence.
Autrement dit, chaque bulle (outil, compétence, technologie)
s'ajoute à toutes les autres.
Chaque bulle est rentable, c'est la taille de la baignoire (marché)
qui compte.
(On reviendra d’ailleurs sur ce concept de “bulle” quand on vous parlera de notre travail dans le domaine du “fan-art”)
Ici on a 1 différence de taille entre des images originales
et des images générées par IA : la qualité.
Du fait même que les IA génèrent à partir de tout ce qu'elles trouvent sur le net
où la majorité du contenu est copyleft, gratos et/ou amateur.
Pire que ça en termes d'Arts graphiques,
les IA référéncent la dernière vingtaine d'années de speed painting craze.
Et tout le monde de s'étonner que les IAs ne maitrisent pas l'anatomie.
Vaste blague.
Mais alors si c'est moins bien, vendons le moins cher,
tout en montant les prix pour l'Art original.
De fait, ça devient vite facile de reconnaitre un travail graphique IA
et il y a même des apps (mais donc des IAs aussi, forcément)
qui peuvent aider à écarter le doute.
Autrement dit, dégageons un espace commercial,
différent de celui de l'Art original, mais tout aussi légitime,
et dans l'objectif de bénéficier l'ensemble des créatifs
et offrir aux moins graphiquement compétents l'opportunité de s'exprimer
voire de se financer des formations.
Et encore, ce n'est jamais ici que d'une seule façon de procéder parmi tant
d'autres.
Juxtaposer plutôt que nier.
En pratique, chez VCP,
on a utilisé la technologie IA pour 2 séries d'essais graphiques,
vendues moitié moins chères que nos autres séries.
Ou encore,
certains d'entre nous ont été démarchés pour fournir
des commandes d'affiches et poster,
mais avec des budgets qui jusqu'ici auraient paru totalement ridicules.
La tech IA a permis de satisfaire les clients, de façon rapide et au coût proposé,
tout en fournissant sans trop d'efforts, un petit bonus pécunier aux artistes.
Raison n°3 :
Et elle pique un peu celle là, même pour nous.
C'est que des fois ... pas mal de fois...
Pas assez souvent mais quand même trop souvent ...
Les IAs te pondent des illustrations de ouf...
Des fois...
C'est mieux que ce que t'aurais pu faire toi ou moi ou lui ..
Et ça, on veut pas se l'avouer malgré la logique du phénomène :
Si les IAs mélangent ce qu'il y a de pire sur internet, il leur arrive aussi,
très rarement certes mais quand même,
ne serait-ce que par pure loi statistique,
de mélanger ce qu'il s'y trouve de meilleur.
La seule raison du succès du phénomène IA,
c'est cette possibilité de produire des trucs magnifiques.
Quand ça veut bien... Tout est relatif.
C'est en fait la seule concurrence réelle entre art humain et art artificiel,
une concurrence non pas économique (au départ) mais de simple compétence.
La seule raison de la haine envers le phénomène IA,
c'est cette possibilité de produire des trucs parfois plus magnifiques
encore que ce dont nous sommes capables ...
en 30 secondes top chrono.
Alors voilà, de nos capacités/compétences en tant qu'artistes
dépendent nos trains de vie qui dépendent eux-mêmes
de nos capacités d'adaptations économiques.
L'économie rentabilise/maximise toujours la technologie
(bien que le plus souvent, à l'encontre du facteur humain).
Un cas de y'a plus qu'à, où il s'agit de trouver
comment intégrer positivement la tech dans les processus de production,
de distribution et de rémunération.
(à suivre)